Les problèmes
Prenons l'exemple de la ville de Québec...
Vivre dans le Vieux-Québec nous semble formidable. Le décor est fabuleux, l'ambiance est sans pareil et la vie est trépidante. Or, pour ceux qui y habitent, la réalité comporte son lot de problématique. Problème de circulation: Les milliers de touristes qui déferlent chaque année, selon les saisons, rendent la circulation plus laborieuse dans les rues du Vieux-Québec. Tant à pied qu'en voiture, il n'est pas toujours évident de se faufiler à travers la foule. Il en va de même pour le stationnement. Considérant les rues étroites et les espaces restreints de stationnement en plus de toutes les voitures de touristes, les résidents doivent s'adapter. Problème de pollution: Nous parlons de pollution atmosphérique, accentuée par les nombreux véhicules, qui contribue à la dégradation de la qualité de l'air et des bâtiments. Aussi, la pollution visuelle des nombreux autobus qui enlèvent le cachet de certaines rues magnifiques ou encore la pollution sonore qu'engendrent ces autobus ainsi que les nombreuses fêtes, événements d'envergures et amuseurs publics sont tout aussi importants dans la vie des résidents. Manque de services à proximité: la promenade touristique est agrémentée par les nombreuses possibilités d'entrer dans des boutiques souvenirs ou des restaurants. Or, les commerces présents répondent davantage aux besoins des touristes que des résidents: peu d'épiceries, de boutiques d'informatiques ou de services esthétiques. Les résidents doivent se déplacer plus loin pour obtenir les biens et services nécessaires au quotidien. quelques solutions... |
Voici un article de Frédéric Denoncourt paru dans le journal le Soleil de Québec le 29 octobre 2010:
(Québec) Afin d'améliorer la qualité de vie dans le quartier, la Ville devrait adopter sans tarder une politique sur le bruit, ont plaidé jeudi des résidants au jour deux des États généraux du Vieux-Québec. «Le seul moment où j'ai songé à quitter le Vieux-Québec, c'était à cause du bruit. La Ville n'a aucune vision d'ensemble pour le Vieux-Québec en ce qui concerne les problèmes causés par le bruit. En tant que résidants, notre seul recours quand on se sent dérangés par le bruit, c'est d'appeler la police», est venu dire Daniel Jacques, qui habite le quartier depuis de nombreuses années. Le professeur de philosophie au Collège François-Xavier-Garneau n'est pas le seul à considérer les excès de décibels comme un irritant majeur. Loin de là. Lors des audiences publiques qui ont précédé le dépôt du Plan directeur du Vieux-Québec en 2008, 51 % des citoyens, commerçants et résidants, identifiaient le bruit comme le principal irritant dans le quartier historique. Pour Benoit Bossé, membre du conseil de quartier, le problème du bruit découle en bonne partie de la concentration dans un espace restreint des activités culturelles et touristiques. Jeudi, il a soutenu une recommandation voulant qu'on mette en place une politique de gestion des grands événements dont le but serait d'accorder la priorité à ceux qui sont compatibles avec le cadre naturel du quartier. «Ce sont les équipements culturels qui devraient s'adapter au milieu, et non pas l'inverse, comme c'est le cas en ce moment avec la scène de place D'Youville pendant le Festival d'été. Cette scène empiète dans la rue et déborde sur les trottoirs, ce qui fait que les gens ne peuvent pas circuler librement.» Pour relâcher un peu de pression, pourquoi ne pas mieux répartir dans l'espace les activités et les scènes qui vont souvent avec, a demandé M. Bossé. «Je ne suis pas contre les grands événements, mais il faut un équilibre. Quand j'entends parler d'un projet de course automobile dans le Vieux-Québec, avec le bruit qui va avec, je m'inquiète.» Résidant du quartier depuis 1976, David Mendell estime que la limite est atteinte en matière de grandes activités. Il a proposé de créer un fonds pour attirer de grandes expositions, ce qui permettrait de répéter le succès de l'exposition Rodin en 1998, dont les retombées avaient été de 56,4 millions $, ou de celle du Louvre à Québec, en 2008. Résidants, touristes et commerçants trouveraient leur compte avec une telle initiative, croit M. Mendell. «On attirerait plus de touristes étrangers, qui sont ceux qui dépensent le plus d'argent et qui sont davantage intéressés par le patrimoine que par les grandes activités culturelles. Selon plusieurs études, les étrangers disent aimer avant tout visiter les musées et les sites historiques, des activités qui ne créent pas de pression sur les résidants et qui ne coûtent pas cher à gérer.» Louise Allaire a suggéré pour sa part de mettre en place un programme d'accès pour que les artistes et les organismes culturels viennent s'installer dans le Vieux-Québec. «Quelle est l'offre culturelle dans le Vieux? On pense qu'il y a un problème d'accès pour les artistes.» Question d'équilibre Lors de cette deuxième journée des États généraux du Vieux-Québec, environ une centaine de personnes, dont un grand nombre de commerçants, mais aussi de représentants d'institutions, des fonctionnaires, des élus et de simples résidants, sont venues participer à un grand remue-méninges dont l'objectif était de dégager 15 recommandations qui aideront à formuler vendredi une déclaration de principes pour encadrer le développement du quartier. On a discuté des défis liés à l'offre résidentielle, au poids des institutions, à la structure commerciale et à la pression touristique. Un mot était sur toutes les lèvres: équilibre. Un concept très cher aux yeux du président du Comité des citoyens du Vieux-Québec, Louis Germain. «Le but de ces États généraux, c'est de dégager une vision d'ensemble. Quand tout le monde aura réfléchi sur le plan marketing, on pourra demander à la Ville de nous aider à le réaliser. Ce qu'on veut, c'est établir une ligne directrice sur ce qu'on pense que ça prend dans le Vieux-Québec pour que, dans 30 ans, les résidants soient heureux d'y vivre, les commerçants y trouvent leur compte et les touristes aiment y venir.» Étienne Berthold, directeur scientifique des États généraux du Vieux-Québec, rappelle que cet exercice est un complément nécessaire au dépôt du Plan directeur pour le quartier déposé par la Ville en 2008. «C'est une initiative citoyenne, qui émane du bas. Par rapport au Plan directeur, les questions qu'on se pose sont assez semblables. Mais il fallait faire cet exercice démocratique.» |