portrait général de la france en 1789
«En 1789, le royaume de France est le pays le plus peuplé d'Europe avec 28 millions d'habitants.
La population se concentre dans le quart nord-ouest essentiellement, près du littoral du fait d'un important développement du commerce au cours du XVIIIºs, et dans la région lyonnaise.
La population est à 80% rurale, malgré la poussée urbaine qui marque tout le XVIIIºs. En effet, les villes ont vu leur population augmenter de 45% ; désormais, le royaume de France possède 4.5 millions de citadins.
Les villes les plus importantes sont :
Entre 1740 et 1789, le taux de mortalité est passé de 40 à 35,5/1000. Cette baisse est due pour l'essentiel à une chute de la mortalité adulte (moins de guerre, moins d'épidémie, moins de mauvaises récoltes). Mais la surmortalité infantile demeure toujours aussi importante (1 nouveau-né sur 4 n'atteint pas l'âge de un an), du fait de maladies comme la variole, la rougeole ou la scarlatine, mais aussi du fait de la pollution des eaux.
Le taux de natalité a baissé lui aussi, mais plus lentement, passant de 41 à 39/1000. Cette baisse peut s'expliquer par le recul de l'âge du mariage (1789 : 26.5 ans pour les femmes et 28.5 ans pour les hommes) auquel s'ajoute un freinage de la fécondité (espacement des naissances), mais il est à noter une recrudescence des naissances illégitimes.
L'accroissement naturel au XVIIIème est donc important. Mieux nourrie, mieux protégée contre les maladies, la population est plus robuste et peut mieux mettre en valeur les sols, permettant ainsi le progrès économique. Mais, la pression démographique sur les campagnes entraîne l'exode rural ce qui explique bien sur la poussée urbaine et la naissance d'un prolétariat urbain.»
(http://www.smeno.com/lyceens/4050_la-societe-francaise-sous-l-ancien-regime.html)
La population se concentre dans le quart nord-ouest essentiellement, près du littoral du fait d'un important développement du commerce au cours du XVIIIºs, et dans la région lyonnaise.
La population est à 80% rurale, malgré la poussée urbaine qui marque tout le XVIIIºs. En effet, les villes ont vu leur population augmenter de 45% ; désormais, le royaume de France possède 4.5 millions de citadins.
Les villes les plus importantes sont :
- PARIS 650 000 hab.
- LYON 150 000 hab.
- MARSEILLE 110 000 hab.
- BORDEAUX 110 000 hab.
- ROUEN 100 000 hab.
- NANTES 80 000 hab.
- STRASBOURG 50 000 hab.
- TOULOUSE 50 000 hab.
Entre 1740 et 1789, le taux de mortalité est passé de 40 à 35,5/1000. Cette baisse est due pour l'essentiel à une chute de la mortalité adulte (moins de guerre, moins d'épidémie, moins de mauvaises récoltes). Mais la surmortalité infantile demeure toujours aussi importante (1 nouveau-né sur 4 n'atteint pas l'âge de un an), du fait de maladies comme la variole, la rougeole ou la scarlatine, mais aussi du fait de la pollution des eaux.
Le taux de natalité a baissé lui aussi, mais plus lentement, passant de 41 à 39/1000. Cette baisse peut s'expliquer par le recul de l'âge du mariage (1789 : 26.5 ans pour les femmes et 28.5 ans pour les hommes) auquel s'ajoute un freinage de la fécondité (espacement des naissances), mais il est à noter une recrudescence des naissances illégitimes.
L'accroissement naturel au XVIIIème est donc important. Mieux nourrie, mieux protégée contre les maladies, la population est plus robuste et peut mieux mettre en valeur les sols, permettant ainsi le progrès économique. Mais, la pression démographique sur les campagnes entraîne l'exode rural ce qui explique bien sur la poussée urbaine et la naissance d'un prolétariat urbain.»
(http://www.smeno.com/lyceens/4050_la-societe-francaise-sous-l-ancien-regime.html)
LOUIS XVI et le pouvoir
«Louis XVI n'a que 20 ans lorsqu'il succède à son grand-père. Il se retrouve face à une situation difficile :
(http://www.histoire-france.net/epoque/avant1789.html)
- désordre financier
- révoltes des privilégiés avec à leur tête la noblesse de robe des parlements.
- discrédit de la couronne : Louis XV a été enterré de nuit pour éviter des hostilités. Pourtant le 10 mai 1774, le royaume accueille avec enthousiasme le nouveau règne.
(http://www.histoire-france.net/epoque/avant1789.html)
LA société en 3 ordres
«A) Le clergé
C'est le premier ordre du royaume du fait que le catholicisme est religion d'Etat et que le clergé prépare au salut, l'ensemble de la communauté.
Les protestants et les juifs sont minoritaires mais leur rôle économique est fondamental.
Le clergé est le seul ordre véritablement organisé.
L'Assemblée du Clergé se réunit tous les 5 ans, pour discuter des questions particulières de l'ordre et de ses rapports avec la monarchie. A cette occasion, est voté le "Don Gratuit" qui est une contribution volontaire du Clergé pour le souverain, bien que le Clergé soit officiellement exonéré d'impôts.
Le Clergé possède un important patrimoine foncier dont il tire de colossaux revenus (6% du territoire), des immeubles (églises, couvents, abbayes, hospices, écoles...), et perçoit la dîme dont une partie est réservée à des oeuvres de charité, à l'enseignement, aux soins portés aux malades...
Le Clergé se compose d'environ 130 000 membres, repartis de la manière suivante :
- 70 000 séculiers
- 60 000 réguliers (dont 40 000 religieuses).
Dans le Clergé, s'opposent le Haut Clergé et le Bas Clergé.
Le Haut Clergé est un prolongement de la noblesse. En effet, depuis le Concordat de Bologne (1516), le roi nomme les évêques qu'il choisit bien sur dans sa noblesse (de Rohan, de la Rochefoucauld, de Talleyrand...).
Le Bas Clergé et issu de la petite bourgeoisie rurale ou citadine, et critique le train de vie des hauts prélats étant donné que ses revenus sont très modestes.
B) La Noblesse
C'est l'ordre privilégié par excellence et se compose d'environ 25 000 familles soit 300 à 400 000 personnes.
La Noblesse est un ordre très divers. En effet, la noblesse se divise en deux grandes catégories. Tout d'abord, la Noblesse d'épée, ancienne et d'origine chevaleresque qui est très minoritaire ; puis, les anoblis (par décision royale, par acquisition d'une charge anoblissante, par achat de lettres de noblesse) qui représentent la Noblesse de robe et qui se consolide avec l'hérédité.
La diversité de la Noblesse apparaît aussi à travers la hiérarchie qui règne dans l'ordre. L'élite de la noblesse est représentée par les Grands qui cumulent les titres les plus élevés (prince, duc, comte...) et des fortunes colossales. Les Grands ne représentent que 250 familles, soit 1% de l'ensemble des membres de l'ordre. Vient ensuite la noblesse provinciale d'épée ou de robe qui vit très aisément dans ses châteaux ou ses salons particuliers en ville.
Vient enfin la petite noblesse (gentilshommes), majoritaire, analphabète, ignorante, qui mène une vie difficile et besogneuse.
La Noblesse apparaît donc comme un ordre écartelé entre des situations sociales très diverses, bien qu'au XVIIIs., elle défende haut et fort son unité qui tient à toute une série de privilèges honorifiques (port de l'épée, droit d'armoiries, droit de chasse, banc réservé à l'église...), à l'exonération d'impôts, à des emplois réservés (armée, clergé, entourage du roi...).
La plupart des nobles sont des seigneurs possédant des droits leur permettant d'augmenter leurs revenus (cens, taxes et péages divers, banalités).
A la veille de la Révolution de 1789, la noblesse est un ordre en déclin, d'où le déclenchement d'une réaction aristocratique pour réaffirmer et accentuer ses privilèges entraînant par là même une très forte tension sociale générale.
C) Le Tiers Etat
"C'est un tout qui n'est rien mais qui aspire à être quelque chose" (Abbé Sieyès).
Il représente 98% de la population totale ce qui suppose, bien entendu, une très grande diversité de conditions sociales.
1) Les ruraux
Ils se caractérisent eux aussi par leur très grande hétérogénéité. L'élite est constituée par les "coqs de villages", laboureurs très riches. Vient ensuite toute une hiérarchie jusqu'aux manouvriers ou brassiers qui n'ont que leurs bras à offrir et qui constituent la grande majorité de la population rurale.
Le monde paysan est constamment aux limites de la misère matérielle, et est accablé d'impôts.
Malgré leur ignorance et leur analphabétisme, les paysans possèdent une culture orale très vivante.
2) Les citadins
Dans cette catégorie sociale, l'hétérogénéité est aussi de loi. Les citadins représentent 16% de la population totale.
L'élite est constituée par la bourgeoisie qui assied sa position sociale sur le talent et l'argent.
Au sommet, une élite intellectuelle ouverte aux idées des philosophes, constituée par de grands financiers (Necker), de grands négociants qui tirent leur fortune du commerce maritime (Bordeaux, Nantes, Rouen, Marseille). Cette grande bourgeoisie mène un train de vie très proche de celui de la noblesse. Il ne lui manque que les privilèges. La grande bourgeoisie, malgré son poids économique, est exclue des conseils de gouvernement.
Les classes moyennes sont constituées par les artisans et les petits commerçants. Leur travail s'organise dans le cadre des corporations qui regroupent les gens travaillant dans un même corps de métier (Maîtres, compagnons, apprentis). Ces classes moyennes aspirent à plus de liberté et leurs idées rejoignent celles de la bourgeoisie.
Au bas de l'échelle sociale citadine se trouvent le menu peuple, des petites gens, des "médiocres", la populace (domestiques, ouvriers,mendiants...) qui vit très misérablement et qui, là aussi, représente le plus grand nombre. Le menu peuple jouera un très grand rôle durant les grandes journées révolutionnaires.»
(http://www.smeno.com/lyceens/4050_la-societe-francaise-sous-l-ancien-regime.html)
UN DES PERSONNAGES POLITIQUES IMPORTANTS DE L'ÉPOQUE FUT LE DOCTEUR JOSEPH-IGNACE GUILLOTIN, INVENTEUR DE LA...
Pour en connaître davantage sur cet homme du tiers-état, cliquez ici
C'est le premier ordre du royaume du fait que le catholicisme est religion d'Etat et que le clergé prépare au salut, l'ensemble de la communauté.
Les protestants et les juifs sont minoritaires mais leur rôle économique est fondamental.
Le clergé est le seul ordre véritablement organisé.
L'Assemblée du Clergé se réunit tous les 5 ans, pour discuter des questions particulières de l'ordre et de ses rapports avec la monarchie. A cette occasion, est voté le "Don Gratuit" qui est une contribution volontaire du Clergé pour le souverain, bien que le Clergé soit officiellement exonéré d'impôts.
Le Clergé possède un important patrimoine foncier dont il tire de colossaux revenus (6% du territoire), des immeubles (églises, couvents, abbayes, hospices, écoles...), et perçoit la dîme dont une partie est réservée à des oeuvres de charité, à l'enseignement, aux soins portés aux malades...
Le Clergé se compose d'environ 130 000 membres, repartis de la manière suivante :
- 70 000 séculiers
- 60 000 réguliers (dont 40 000 religieuses).
Dans le Clergé, s'opposent le Haut Clergé et le Bas Clergé.
Le Haut Clergé est un prolongement de la noblesse. En effet, depuis le Concordat de Bologne (1516), le roi nomme les évêques qu'il choisit bien sur dans sa noblesse (de Rohan, de la Rochefoucauld, de Talleyrand...).
Le Bas Clergé et issu de la petite bourgeoisie rurale ou citadine, et critique le train de vie des hauts prélats étant donné que ses revenus sont très modestes.
B) La Noblesse
C'est l'ordre privilégié par excellence et se compose d'environ 25 000 familles soit 300 à 400 000 personnes.
La Noblesse est un ordre très divers. En effet, la noblesse se divise en deux grandes catégories. Tout d'abord, la Noblesse d'épée, ancienne et d'origine chevaleresque qui est très minoritaire ; puis, les anoblis (par décision royale, par acquisition d'une charge anoblissante, par achat de lettres de noblesse) qui représentent la Noblesse de robe et qui se consolide avec l'hérédité.
La diversité de la Noblesse apparaît aussi à travers la hiérarchie qui règne dans l'ordre. L'élite de la noblesse est représentée par les Grands qui cumulent les titres les plus élevés (prince, duc, comte...) et des fortunes colossales. Les Grands ne représentent que 250 familles, soit 1% de l'ensemble des membres de l'ordre. Vient ensuite la noblesse provinciale d'épée ou de robe qui vit très aisément dans ses châteaux ou ses salons particuliers en ville.
Vient enfin la petite noblesse (gentilshommes), majoritaire, analphabète, ignorante, qui mène une vie difficile et besogneuse.
La Noblesse apparaît donc comme un ordre écartelé entre des situations sociales très diverses, bien qu'au XVIIIs., elle défende haut et fort son unité qui tient à toute une série de privilèges honorifiques (port de l'épée, droit d'armoiries, droit de chasse, banc réservé à l'église...), à l'exonération d'impôts, à des emplois réservés (armée, clergé, entourage du roi...).
La plupart des nobles sont des seigneurs possédant des droits leur permettant d'augmenter leurs revenus (cens, taxes et péages divers, banalités).
A la veille de la Révolution de 1789, la noblesse est un ordre en déclin, d'où le déclenchement d'une réaction aristocratique pour réaffirmer et accentuer ses privilèges entraînant par là même une très forte tension sociale générale.
C) Le Tiers Etat
"C'est un tout qui n'est rien mais qui aspire à être quelque chose" (Abbé Sieyès).
Il représente 98% de la population totale ce qui suppose, bien entendu, une très grande diversité de conditions sociales.
1) Les ruraux
Ils se caractérisent eux aussi par leur très grande hétérogénéité. L'élite est constituée par les "coqs de villages", laboureurs très riches. Vient ensuite toute une hiérarchie jusqu'aux manouvriers ou brassiers qui n'ont que leurs bras à offrir et qui constituent la grande majorité de la population rurale.
Le monde paysan est constamment aux limites de la misère matérielle, et est accablé d'impôts.
Malgré leur ignorance et leur analphabétisme, les paysans possèdent une culture orale très vivante.
2) Les citadins
Dans cette catégorie sociale, l'hétérogénéité est aussi de loi. Les citadins représentent 16% de la population totale.
L'élite est constituée par la bourgeoisie qui assied sa position sociale sur le talent et l'argent.
Au sommet, une élite intellectuelle ouverte aux idées des philosophes, constituée par de grands financiers (Necker), de grands négociants qui tirent leur fortune du commerce maritime (Bordeaux, Nantes, Rouen, Marseille). Cette grande bourgeoisie mène un train de vie très proche de celui de la noblesse. Il ne lui manque que les privilèges. La grande bourgeoisie, malgré son poids économique, est exclue des conseils de gouvernement.
Les classes moyennes sont constituées par les artisans et les petits commerçants. Leur travail s'organise dans le cadre des corporations qui regroupent les gens travaillant dans un même corps de métier (Maîtres, compagnons, apprentis). Ces classes moyennes aspirent à plus de liberté et leurs idées rejoignent celles de la bourgeoisie.
Au bas de l'échelle sociale citadine se trouvent le menu peuple, des petites gens, des "médiocres", la populace (domestiques, ouvriers,mendiants...) qui vit très misérablement et qui, là aussi, représente le plus grand nombre. Le menu peuple jouera un très grand rôle durant les grandes journées révolutionnaires.»
(http://www.smeno.com/lyceens/4050_la-societe-francaise-sous-l-ancien-regime.html)
UN DES PERSONNAGES POLITIQUES IMPORTANTS DE L'ÉPOQUE FUT LE DOCTEUR JOSEPH-IGNACE GUILLOTIN, INVENTEUR DE LA...
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