terre des autochtones
«Les effets de ce projet (projet baie James lancé en 1971) sur les peuples autochtones et l'environnement soulèvent une controverse. La construction de réservoirs inonde 11 500 km2 de terres sauvages habitées par les Inuits et les Cris, ce qui provoque une contamination du poisson par le mercure libéré par la décomposition des végétaux et cause la mort d'environ 10 000 caribous.
Annoncé par le premier ministre du Québec Robert Bourassa en 1971, ce projet est contesté par les Cris, qui n'en avaient même pas été informés. En 1975, ceux-ci cèdent leurs revendications territoriales contre 225 millions de dollars, mais conservent des droits de chasse et de pêche spéciaux. Le village de Fort-George (pop. 2373), à l'embouchure de la rivière La Grande, est déménagé en amont et s'appelle désormais Chisasibi. Le village d'Eastmain (pop. 356) est maintenant situé dans un estuaire d'eau salée, la rivière Eastmain ayant été réduite à un mince filet d'eau. De vastes zones sauvages sont inondées et des forêts incendiées dans un effort pour se débarrasser des débris.
La Convention de la baie James et du Nord québécois de 1975 est la première grande entente conclue entre la Couronne et les autochtones depuis les traitrés numérotés du 19e siècle et du début du 20e. Négociée de 1973 à 1975, cette convention fait suite à la décision du juge Malouf et à celle, une semaine plus tard, de la Cour d'appel du Québec. Elle est signée le 11 novembre 1975, après quatre années de manœuvres politiques, de recours aux tribunaux et de négociations déclenchées par l'annonce, en 1971, de la construction de barrages hydroélectriques dans le Nord du Québec.
Les Cris, dont les terres sont au centre du projet, et les Inuits, plus au nord, acceptent un régime de cogestion de la faune avec le Québec et le Canada. En 1978, après que les Premières Nations Naskapi adhèrent à l'entente, elle est modifiée dans le cadre de la Convention du Nord-Est québécois.
Les autochtones exigent aussi des critères d'appartenance spéciaux (redéfinissant le statut inuit et cri), l'autonomie de leurs gouvernements locaux et régionaux, la création de leurs propres conseils de santé et d'éducation, des mesures de développement économique et communautaire ainsi que des régimes spéciaux de gestion de la police, de la justice et de la protection de l'environnement. Ils obtiennent une définition technique du projet de La Grande, y compris la modification de l'emplacement du premier barrage, des limitations des niveaux d'eau et une société de travaux d'atténuation des dommages sociaux et environnementaux. Une indemnité de 225 millions de dollars, étalée sur 25 ans, est divisée entre les Cris et les Inuits. La Première Nation Naskapi reçoit 9 millions de dollars, dont 1 310 010 de dollars du gouvernement du Canada dans le cadre de la Convention du Nord-Est québécois.»
http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/projet-de-la-baie-james
«Malgré la forte volonté de conserver les traditions en s’ouvrant à la modernité, les communautés cries sont confrontées à des défis tels que l’adaptation obligatoire, la modification de leurs terres et la perte de territoires de chasse.»
http://bv.alloprof.qc.ca/geographie/territoire-autochtone/le-territoire-des-cris-du-quebec.aspx
La Paix des braves
«En 2002, il y a tout de même eu un accord entre le chef des Cris et le gouvernement. Le gouvernement, par l’accord de la Paix des braves, s’est engagé à verser des fonds monétaires à la communauté crie, à faire participer abondamment les Cris dans le projet d’Hydro-Québec et à développer ses nouveaux projets de manière plus écologique et durable. Cet accord garantissait également aux Cris un plus grand droit de regard sur les coupes, une plus grande autonomie dans leur développement économique, incluant le secteur forestier.
En plus du développement économique, plusieurs villages cris assurent aussi le développement des infrastructures sociales : éducation, arts, culture, sports. Toujours pour assurer la survie de leur culture et de leurs traditions, mais aussi pour stimuler l’autonomie du peuple cri. La Paix des braves reconnaît ainsi les droits ancestraux des Cris sur leur territoire.»
http://bv.alloprof.qc.ca/geographie/territoire-autochtone/le-territoire-des-cris-du-quebec.aspx
Lors de la signature de la Paix des braves
(Bernard Landry, alors Premier Ministre du Québec et Ted Moses, le Chef des Cris)
Annoncé par le premier ministre du Québec Robert Bourassa en 1971, ce projet est contesté par les Cris, qui n'en avaient même pas été informés. En 1975, ceux-ci cèdent leurs revendications territoriales contre 225 millions de dollars, mais conservent des droits de chasse et de pêche spéciaux. Le village de Fort-George (pop. 2373), à l'embouchure de la rivière La Grande, est déménagé en amont et s'appelle désormais Chisasibi. Le village d'Eastmain (pop. 356) est maintenant situé dans un estuaire d'eau salée, la rivière Eastmain ayant été réduite à un mince filet d'eau. De vastes zones sauvages sont inondées et des forêts incendiées dans un effort pour se débarrasser des débris.
La Convention de la baie James et du Nord québécois de 1975 est la première grande entente conclue entre la Couronne et les autochtones depuis les traitrés numérotés du 19e siècle et du début du 20e. Négociée de 1973 à 1975, cette convention fait suite à la décision du juge Malouf et à celle, une semaine plus tard, de la Cour d'appel du Québec. Elle est signée le 11 novembre 1975, après quatre années de manœuvres politiques, de recours aux tribunaux et de négociations déclenchées par l'annonce, en 1971, de la construction de barrages hydroélectriques dans le Nord du Québec.
Les Cris, dont les terres sont au centre du projet, et les Inuits, plus au nord, acceptent un régime de cogestion de la faune avec le Québec et le Canada. En 1978, après que les Premières Nations Naskapi adhèrent à l'entente, elle est modifiée dans le cadre de la Convention du Nord-Est québécois.
Les autochtones exigent aussi des critères d'appartenance spéciaux (redéfinissant le statut inuit et cri), l'autonomie de leurs gouvernements locaux et régionaux, la création de leurs propres conseils de santé et d'éducation, des mesures de développement économique et communautaire ainsi que des régimes spéciaux de gestion de la police, de la justice et de la protection de l'environnement. Ils obtiennent une définition technique du projet de La Grande, y compris la modification de l'emplacement du premier barrage, des limitations des niveaux d'eau et une société de travaux d'atténuation des dommages sociaux et environnementaux. Une indemnité de 225 millions de dollars, étalée sur 25 ans, est divisée entre les Cris et les Inuits. La Première Nation Naskapi reçoit 9 millions de dollars, dont 1 310 010 de dollars du gouvernement du Canada dans le cadre de la Convention du Nord-Est québécois.»
http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/projet-de-la-baie-james
«Malgré la forte volonté de conserver les traditions en s’ouvrant à la modernité, les communautés cries sont confrontées à des défis tels que l’adaptation obligatoire, la modification de leurs terres et la perte de territoires de chasse.»
http://bv.alloprof.qc.ca/geographie/territoire-autochtone/le-territoire-des-cris-du-quebec.aspx
La Paix des braves
«En 2002, il y a tout de même eu un accord entre le chef des Cris et le gouvernement. Le gouvernement, par l’accord de la Paix des braves, s’est engagé à verser des fonds monétaires à la communauté crie, à faire participer abondamment les Cris dans le projet d’Hydro-Québec et à développer ses nouveaux projets de manière plus écologique et durable. Cet accord garantissait également aux Cris un plus grand droit de regard sur les coupes, une plus grande autonomie dans leur développement économique, incluant le secteur forestier.
En plus du développement économique, plusieurs villages cris assurent aussi le développement des infrastructures sociales : éducation, arts, culture, sports. Toujours pour assurer la survie de leur culture et de leurs traditions, mais aussi pour stimuler l’autonomie du peuple cri. La Paix des braves reconnaît ainsi les droits ancestraux des Cris sur leur territoire.»
http://bv.alloprof.qc.ca/geographie/territoire-autochtone/le-territoire-des-cris-du-quebec.aspx
Lors de la signature de la Paix des braves
(Bernard Landry, alors Premier Ministre du Québec et Ted Moses, le Chef des Cris)